PRÊT POUR L'EURO

19.03.2001

PODGORICA - La Banque Centrale du Monténégro annonce qu'à partir du 1er janvier 2002, les paiements se feront en euros dans la République et que tout est mis en œuvre pour que la transition soit réalisée en douceur et sans accroc. Les premiers billets et pièces, échangés avec les marks allemands possédés par la banque, seront livrés le 1er décembre 2001 par la banque Centrale européenne.

Le mark allemand restera toutefois valable dans le pays jusqu'au 1er juillet 2002.

IMPORT/EXPORT LIBÉRALISÉ

19.03.2001

PODGORICA - Le gouvernement a décidé de libéraliser le régime des importations et des exportations. 97,5% des produits importés et 98% des produits exportés seront affranchis de taxe, "faisant du Monténégro le pays le plus ouvert dans la région" d'après Ramo Bralic, le Ministre du Commerce.

DETTE DE L'ÉTAT

05.03.2001

PODGORICA - La dette du Monténégro s'élève à 320 millions d'euros dont 225 millions de dette intérieure.

FOCUS HOSPITALITY GROUP INVESTIT À NOUVEAU

05.03.2001

PODGORICA - Après une interruption de dix années, la multinationale Focus Hospitality Group compte financer la construction à Igalo d'un hôtel de 350 chambres, avec terrain de golf et tennis de type fermé, avec quelques salles de conférence, quelques restaurants et bars. Sans compter le prix du terrain, le bâtiment et les diverses infrastructures coûteraient 40 millions de dollars. Vu l'étendue du terrain, l'achat du terrain devra obtenir l'approbation du gouvernement.

COMMENT PAYER L'ÉLECTRICITÉ IMPORTÉE ?

05.03.2001

PODGORICA - Pour l'année 2001, le Monténégro devra trouver 75 millions de DM pour l'électricité achetée à l'étranger. La Compagnie publique de l'électricité possède encore une facture impayée de 17 millions de DM pour l'an 2000.

Ce sont généralement les aides étrangères (américaines et européennes) qui ont partiellement subvenu au besoin énergétique mais c'est loin d'être suffisant. Le Monténégro tiendra-t-il ce rythme surtout en étant indépendant ?

DU GAZ ET DU PÉTROLE DANS LES EAUX TERRITORIALES MONTENEGRINES

16.01.2001

KOTOR - Un an de recherche et de coups de sonde ont été nécessaires à Jugopetrol et aux compagnies petrolières anglaises "Medusa Oil" et "Star Petroleum" pour essayer de confirmer ce qui était pressenti par les géologues. Il semblerait que les résultats soient encourageants et qu'il y aurait du gaz et du pétrole dans l'Adriatique montenegrin. Les études doivent maintenant porter sur la rentabilité d'éventuels projets d'extraction. Jugopetrol envisage d'effectuer également des recherches sur le territoire à Crmnica, Grahovo et Durmitor où les géologues pensent qu'il y aurait également du gaz naturel et du pétrole.

UNE NOUVELLE LOI NETTOIE LE SECTEUR DES ASSURANCES

03.01.2001

PODGORICA - Aujourd'hui, seules deux sociétés "Lovcen osiguranje" et "Ekos Monténégro osiguranje" exercent une activité d'assurance immobilière et personnelle en accord avec la loi. Le gouvernement vient de légiférer le secteur en obligeant toute société a disposer un capital de départ de 1.200.000 dollars. Et seules les deux sociétés susnommées présentes une telle capacité financière. Juste avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, rien que dans la région de Niksic, pas moins de 30 entités exerçaient en tant qu'assureurs.

DETTE EXTÉRIEURE DE 306 MILLIONS DE DOLLARS

31.12.2000

PODGORICA - La dette extérieure du Monténégro s'élève à 306 millions de dollars d'après le Premier Ministre Filip Vujanovic. Selon lui "ces 6-7 dernières années, le Monténégro n'a contracté une dette que de 165 millions de dollars, ce qui a permis d'alléger les obligations envers l'étranger."

LE PROJET ÉCONOMIQUE DU GOUVERNEMENT POUR 2001

28.12.2000

PODGORICA - Le gouvernement estime qu'avec son nouveau cahier des charges établi pour l'année 2001, le Produit Intérieur Brut devrait s'élever à 1.455 millions de dollars, soit une augmentation de 5% par rapport à 2000. Le gouvernement vise aussi pour 2001 la souveraineté économique complète, un plan dynamique de privatisation, une augmentation de la production ainsi que le maintien de la stabilité sociale.

La privatisation en 1996 de la très importante société Obod (électro-ménager) de Cetinje a provoqué la mise au chômage de 65% des employés. La plupart de ces employés habitaient Cetinje, ce qui a rendu la ville complètement morose et démoralisée ces dernières années.

L'EXPORTATION D'ALUMINIUM SE PORTE BIEN

28.12.2000

PODGORICA - Le KAP (Kombinat Aluminijuma Podgorice), la plus grande entreprise montenegrine, a exporté en l'an 2000 pour 144 millions de dollars d'aluminium. Ce qui en fait le plus gros exportateur mais aussi le plus pollueur dans la vallée de la capitale.

30 MOIS SANS SALAIRE !

07.12.2000

NIKSIC - Environ 2.000 employés de la ville de Niksic n'ont pas percu de salaire depuis 5 à 30 mois! Que fait-on avec les subsides américains et européens qui s'élèvent à 125 millions de dollars ?

INFLATION DE 18,1% SUR UN AN

16.11.2000

PODGORICA - Les prix au détail ont augmenté de 1% entre septembre et octobre 2000 et concernent les boissons et les produits agricoles et industriels. Par rapport aux dix premiers mois de 1999, les prix au détail ont augmenté de 18,1% entre janvier et octobre 2000.

BALANCE COMMERCIALE TOUJOURS DÉFICITAIRE MAIS EN PROGRÈS

16.11.2000

PODGORICA - Le déficit commercial pour les dix premiers mois de l'année est de 144,17 millions de marks. Les exportations pour la même période s'élèvent à 137,5 millions de marks, ce qui représente une augmentation de 33% pour la même période l'année passée, tandis que les importations ont baissé de 8% à 281,5 millions de marks.

L'EUROPE PRÉCONISE LA LIBÉRALISATION DU LAIT ET DU PAIN

14.11.2000

PODGORICA - Avant la fin de l'année 2000, les prix du pain et du lait vont être augmentés. L'année prochaine, ils seront libéralisés et ne seront donc plus fixés par décret ministériel. Cela a été confirmé par le Ministère de l'Économie qui se base sur les requêtes de la Commission Européenne (sic.) et des producteurs (qui l'eut cru...).

En effet, la Commission Européenne a demandé l'arrêt de la subsidiation de la production de lait et de pain pour pouvoir favoriser toutes les couches de la population. "L'Europe préconise que les 40 millions de marks allemands qui servent à la subsidiation soient transférés au budget du Ministère du Travail et des Affaires Sociales qui pourra alors pallier les difficultés matérielles qui frapperont les plus pauvres suite à cette libéralisation" annonce Predrag Drecun, le Ministre du Travail et des Affaires Sociales

On croit rêver. Même la Belgique, capitale de l'Europe et siège des institutions européennes, tout comme d'autres pays de l'Europe occidentale, pratiquent une politique de contrôle des prix du lait et du pain. C'est à vraiment se demander qui dirige l'économie de notre petite république...

À PARTIR D'AUJOURD'HUI, LE DINAR N'A PLUS COURS AU Monténégro

13.11.2000

PODGORICA - Le mark allemand est à partir d'aujourd'hui la seule monnaie de la république. Tous les comptes en banque ont été convertis du dinar yougoslave vers le mark allemand. Tous les billets et pièces du dinar seront progressivement stockés à la Banque centrale et seront considérés comme monnaie étrangère. Toutes les opérations bancaires et financières au Monténégro se feront exclusivement en mark allemand.

SALAIRES ET PENSIONS MOYENS

02.11.2000

PODGORICA - Le salaire moyen au Monténégro est de 200 DEM et donc en augmentation de 1,5% par rapport à août 2000 selon l'Institut des Statistiques. Dans le secteur marchand, il est de 166 DEM alors que dans le secteur non-marchand il est de 276 DEM. L'allocation de pension moyenne est de 180 DEM.

EMBELLIE COMMERCIALE ENTRE LE MONTÉNÉGRO ET LA CROATIE

27.10.2000

SPLIT - Les échanges commerciaux entre le Monténégro et la Croatie ont doublé depuis la visite d'entreprises croates le 27 juin 2000. Cette visite avait permis d'officialiser plusieurs accords commerciaux.

Cette constatation a été faite lors de la nouvelle réunion qui a eu lieu entre les entrepreneurs des deux républiques mais cette fois-ci à Split, en Croatie. La délégation montenegrine compte une centaine d'entrepreneurs issus de cinquantes sociétés, le même nombre pour les Croates.

Le but de ces rencontres est de ramener les échanges commerciaux entre les deux républiques au niveau d'il y a dix ans. Le montant global des transactions s'élève, pour les neuf derniers mois, à 40 millions USD; ce qui est supérieur au montant global de 1999.

UNE BANQUE NATIONALE SERAIT LA CERISE SUR LE GÂTEAU

24.10.2000

PODGORICA - Branimir Pajkovic, le directeur d'Euromarket Banka, l apremière banque étrangère au Monténégro, estime que "la création d'une Banque nationale serait le plus fort atout vers l'État indépendant. Cela signifierait aussi la fin du dinar au Monténégro, la rupture avec la Banque Nationale de Yougoslavie et la politique monétaire dictée par Belgrade. La souveraineté monétaire n'aura de sens que si elle est suivie par la souveraieneté tout court. Ce serait alors le point de non-retour."

PLUS JAMAIS LE DINAR

12.10.2000

PODGORICA - Les changements politiques en Serbie permettent une amélioration des relations commerciales entre celle-ci et le Monténégro. Mais l'autonomie montenegrine depuis deux ans en matière économique et fiscale a complètement réduit l'influence du dinar au profit du mark allemand qui est pratiquement devenu la monnaie nationale. L'euro est plébiscité pour le début 2001.

Slavko Drljevic, le directeur de la Banque Hypothécaire, estime que revenir au dinar ferait s'effondrer les réformes économiques entamées au Monténégro et que son utilisation dans les nouveaux échanges commerciaux dans les deux Républiques n'est plus possible.

INFOFEST 2000: 7e ÉDITION DU SALON INFORMATIQUE

01.10.2000

BUDVA - Infofest 2000 est la grande expo informatique au Monténégro qui se tiendra du 1er au 7 octobre à Budva. Pour cette 7e édition, on annonce la présence d'Ericson, d'Oracle, d'Informix et de la firme slovène "Z Engineering". L'attention sera tout particulièrement portée sur Microsoft qui a promis un programme particulier et adapté. Des orateurs de Belgique, de russie, d'Italie et de Grande-Bretagne sont aussi au programme.

LES SECRETS DU TRIANGLE DE BUDVA
par Marijana Kadic et Zoran Radulovic (Monitor)
et avec l'aimable autorisation du Courrier des Balkans

20.09.2000

BUDVA - L'hebdomadaire Monitor, dans son édition du 8 septembre 2000, a publié en exclusivité les clauses du contrat contesté de gestion des hôtels de la société Budvanska Riviera, signé avec la chaîne hôtelière française Accor. L'énumération de chaque point, pour ou contre ce contrat, pourrait durer indéfiniment. Cependant, les juristes considèrent qu'il n'est pas nécessaire de procéder de cette manière car le contrat signé n'est pas valable juridiquement.

Bien que le contrat de gestion signé avec l'entreprise française Accor n'ait pas encore pris effet, il provoque toujours contestations et incertitudes.

"Le contrat contient au moins trois principaux défauts et lacunes, que nous avons immédiatement remarqués et signalés", explique Svetozar Marovic, président du Conseil d'administration de Budvanska Riviera (mais aussi président de l'Assemblée du Monténégro, NDLT). Il précise: "La gestion à elle seule coûterait un million de deutschemarks (DM) par an à Budvanska Riviera; la société ne peut rembourser un crédit de 28 millions de DM puisqu'on lui retire la gestion des trois meilleurs hôtels; et aucun contrat de gestion ne peut être conclu si les droits des employés n'ont pas été protégés par un contrat de collectivité".

C'est aussi ce que pense le syndicat de Budvanska Riviera: "Nous demandons aux organes compétents de la République de démettre de ses fonctions le ministre du Tourisme au gouvernement de la République du Monténégro, Monsieur Vladimir Mitrovic, et son adjoint, Monsieur Dragan Ivancevic", ont annoncé les représentants syndicaux de Budva au gouvernement du Monténégro. Ils ont par ailleurs demandé au gouvernement de signaler au futur manager d'Accor que les propriétaires nommés dans la partie du capital ne consentaient pas au texte du contrat conclu.

L'agence américaine Flag, chargée du conseil stratégique du gouvernement du Monténégro pour la privatisation et le tourisme, s'est quant à elle jointe à ceux qui défendent le contrat signé et ses signataires. Tout en estimant que le "contrat est avantageux à plusieurs points de vue mais surtout en tant que signal clair à la communauté touristique internationale que le Monténégro offre des possibilités attrayantes", elle signale que "Lorens Ryan, chef du bureau "Flag", constate que le contrat est conforme aux normes internationales et qu'il offre de grandes chances aux deux partenaires."

Qui a raison?

Après plusieurs semaines de recherches, Monitor a pu se procurer la traduction du contrat de gestion. A sa lecture on se rend tout de suite compte des faits qui confirment - ou infirment - les arguments les plus souvent mentionnés dans le conflit entre Podgorica et Budva.

Depuis le début du conflit, la direction de Budvanska Riviera affirme que la gestion du contrat reviendra à un million de DM par an à Accor. Dans le meilleur des cas, c'est une semi-vérité. Accor ne percevra un million de DM de la part de Budvanska Riviera que dans le cas où le revenu annuel total des hôtels Sveti Stefan, Milocer et Maestral atteindrait près de 30 millions de DM, ce qui dans les conditions actuelles est impossible, même pour les six hôtels compris dans le contrat.

En effet, le contrat précise que dès le début, Accor recevra 300 euros par chambre, pour les hôtels inclus dans la transaction (on y compte près de mille chambres). En même temps, Accor recevra 3,75% du revenu brut global: 1,5% pour les frais de publicité internationale, 0,5 % pour l'utilisation du système de réservation d'Accor et 1,75% pour les honoraires de base de gestion. En cas de réussite commerciale, la direction recevra aussi des "honoraires de stimulation" - de 10 à 14% du profit opérationnel brut réalisé. Est-ce peu ou beaucoup?

Les signataires du contrat affirment qu'il ne peut être transféré à un tiers sans un accord mutuel. Mais à en juger par le texte du contrat, cette possibilité est offerte au partenaire français! L'article 19 du contrat de gestion stipule en effet qu'Accor a le droit de céder le contrat sans le consentement du propriétaire à "tout successeur ou cessionnaire d'Accor ou toute autre corporation ou compagnie possédant 50% d'actions ou plus, ou dont le paquet d'actions est en propriété directe ou indirecte d'Accor ou d'une autre corporation, qui achètera la quasi totalité des contrats et moyens commerciaux d'Accor."

En même temps, le contrat précise qu'Accor peut se retirer des affaires en cas de "restitution de propriété ou d'expropriation" d'une partie ou de tout l'hôtel. Par conséquent, il ne se fera rien de la dénationalisation et de la privatisation proposées, puisque la partie montenegrine a également accepté l'obligation de ne pas changer les propriétaires des hôtels nommés dans le contrat, pendant sa durée de validité. Dans le cas contraire, le contrat serait résilié et la partie montenegrine devrait payer des pénalités s'élevant à une compensation moyenne sur cinq ans, qui d'après le contrat, devrait être perçue par Accor.

Il est intéressant de noter aussi qu'en cas de résiliation du contrat, quelle qu'en soit la raison, les "sanctions" financières sont exclusivement du côté de la partie montenegrine. Tout simplement, Accor a des droits clairement définis mais aucune obligation que ce soit.

Le fait que les employés de Budvanska Riviera aient été "oubliés" pendant les négociations se confirme. En effet, le contrat prévoit que "tous les membres du personnel seront sur la liste des salariés du propriétaire et qu'Accor ne sera pas responsable de leurs salaires, gains et bénéfices particuliers".

On pourrait continuer à l'infini d'analyser les pour et les contre des clauses point par point. Or, les juristes que nous avons consultés considèrent que cela n'est pas nécessaire car le contrat signé est juridiquement non valable!

En résumé, un tel contrat ne peut être signé au nom d'une société par quelqu'un qui n'en a pas l'autorisation par les organes de la société: le directeur, le Conseil d'administration ou l'Assemblée des actionnaires. On pourrait même soulever la question: le gouvernement du Monténégro n'a-t-il pas, ainsi, "trompé" les négociateurs d'Accor?

Mais si l'on oublie ce "détail", reste le dilemme de savoir si les lois en vigueur au Monténégro et en RFY, sur la base desquelles les parties contractuelles se sont engagées, permettent:

    - que n'importe qui, fût-il le partenaire commercial du gouvernement du Monténégro, soit exempté de payer des impôts au Monténégro, comme il est stipulé dans l'article 16 du contrat: "Tous les honoraires et les montants devant être payés à Accor ne sont pas soumis aux impôts et taxes de quelque nature que ce soit, actuels ou futurs dans la République du Monténégro";

    - que le manager reprenne les droits de gestion donnés légalement au Conseil d'administration et à l'Assemblée des actionnaires de la compagnie, alors que l'article 8 du contrat stipule qu'Accor a le droit, sans aucune restriction, d'établir, de fixer et réviser périodiquement les prix des chambres et autres tarifs et frais des hôtels?

Tout porte à croire que ces deux clauses sont en collision avec la loi. Naturellement, cela ne veut pas dire que les gens du Ministère montenegrin du tourisme, et en général du gouvernement, n'aient pas eu les meilleures intentions. L'engagement d'une compagnie telle que "Accor" et le lien de ses intérêts commerciaux avec ceux du Monténégro semblent encore être une idée très attirante. Mais la manière dont cela a été fait et tout ce qui accompagne la signature de ce contrat, soulève au moins deux dilemmes.

Est-il possible que les innombrables experts locaux et étrangers engagés par le gouvernement du Monténégro et le Conseil pour la privatisation ne soient pas en mesure de rédiger en six mois un contrat juridiquement valable? Ou alors, pourquoi ceux qui sont opposés à ce contrat ne se servent-ils pas de ses défauts juridiques, mais le contestent d'une manière indécente: en diffusant des communiqués aux partis politiques et en le soumettant au débat au Conseil municipal?

Ces questions n'ont toujours pas de réponse. Pour le moment, toute réponse est dissimulée dans le "triangle des Bermudes": le Gouvernement, le Conseil pour la privatisation et la direction de Budvanska Riviera. Reste à voir qui, dans tout ce jeu, a joué dans son propre intérêt, dans celui d'autrui ou dans l'intérêt général. Peut-être. Ou alors, comme le propose l'un des acteurs: "à moins qu'on ne s'asseye et qu'on ne se mette d'accord."

LES CHIFFRES MONTENT

19.08.2000

PODGORICA - Depuis le 4 octobre 1999, date de l'introduction au Monténégro du système bi-monétaire (dinar - deutsch mark), les salaires ont augmenté de 51% alors qu'en Serbie ils n'ont augmenté que d'1%. Le salaire moyen en octobre 1999 était de 125 DM pour atteindre aujourd'hui 189 DM.

BIENTÔT DES TAX-FREE SHOPPING

18.07.2000

PODGORICA - Le gouvernement va autoriser le commerce tax-free dans tous les hôtels et centres touristiques du littoral alors que les lois fédérales l'interdisent.

PRODUCTION EN HAUSSE MAIS LE PAYS N'EXPORTE PAS ASSEZ

18.07.2000

PODGORICA - La production industrielle en juin 2000 a augmentée de 10,9% par rapport à mai 2000 mais elle n'a pas atteint le taux de juin 1999.

Les prix au détail en juin ont augmenté de 0,9% en un mois par rapport à mai 2000. L'index des prix pour le premier semestre 2000 a augmenté de 12,5%.

Également pour le premier semestre de cette année, le Monténégro a plus importé (176.600.000 ) qu'il n'a exporté (89.632.000 ), ce qui représente un "passif" de 50,7%.

SALAIRES MOYENS - MAI 2000

08.07.2000

PODGORICA - Au mois de mai 2000 au Monténégro, le salaire net moyen est de 94  (+ 1,6% par rapport à avril 2000) dans le secteur marchand et de 123  (+ 2,8% par rapport à avril 2000) dans le secteur non-marchand.

EVROMARKET BANKA AD, PREMIERE BANQUE INTERNATIONALE AU MONTÉNÉGRO

02.07.2000

PODGORICA - La première banque internationale qui ouvrira ses portes (dans le courant du mois de juillet 2000) au Monténégro est la "Evromarket Banka AD". Le capital de départ est de 9,1 millions  avec à sa tête Brana Pajkovic, conseiller financier international qui travailla depuis 1989 à la Banque Européenne d'Investissement. Les services seront axés sur l'épargne, les produits financiers internationaux et les crédits à l'attention des petites et moyennes entreprises.

BILAN DE LA VISITE D'ENTREPRISES CROATES

30.06.2000

BUDVA - 150 officiels et entrepreneurs croates ont rencontré pendant deux jours 250 officiels et entrepreneurs montenegrins à Budva pour relancer d'anciens ou de nouveaux arrangements économiques.

Les Chambres de Commerce des deux pays se sont mises d'accord sur plusieurs libéralisations économiques et commerciales (taxes à l'importation, assurances,...) tandis que les officiels ont allégé les procédures pour les visas. Ces accords vont bien au-delà du simple échange économique, il s'agit d'une véritable reconnaissance et coopération entre les deux pays. Les deux pays se sont mis d'accord que les Chambres de Commerce tenteront de régler un maximum d'accords sinon elles se tourneront vers les plus hautes instances des deux pays pour les finaliser.

L'année passée, les échanges entre les deux pays représentaient 7,5 millions USD alors que rien que pour janvier 2000 ils atteignaient 7 millions USD.

Les entreprises croates qui voudraient vendre sur le marché montenegrin sont entre autres: "Adria" de Zadar et "Erikson - Nikola Tesla" de Zagreb pour collaborer avec le Telekom Monténégro, "Dalekovod" de Zagreb pour collaborer avec le Ministère montenegrin des Travaux Publics, "Vinoplod" et "Vinarija" de Sibenik pour importer au Monténégro des vins et liqueurs, "Hromos" (laques et couleurs) de Zagreb est prêt à collaborer avec 16 firmes montenegrines, et d'autres entreprises spécialisées dans l'alimentaire, l'ingénierie, le textile, la finance,...

LES FRANÇAIS GÈRERONT LES MEILLEURS HÔTELS DU LITTORAL

29.06.2000

SVETI STEFAN - Le Conseil du Monténégro pour la Privatisation devrait signer avant la fin de l'année 2000 un accord avec un opérateur privé français pour gérer les meilleurs hotels du littoral: "Fjord" (Kotor), "Plaza" (Herceg-Novi), "Milocer", "Maestral" et "Kraljicina plaza" (Milocer) et la presqu'île de Sveti Stefan (photo et vidéo). L'hôtel Albatros d'Ulcinj devrait être vendu à un Allemand d'origine yougoslave.

Les grands lignes de l'accord ont été arrêtées (modernisation des infrastructures, information du personnel, protection de l'emploi,...) mais les investisseurs attendent "quand le Monténégro va être attaqué" (sic) a déclaré Veselin Vukotic, le vice-président du Conseil.

Cette opération vise bien sûr à relancer l'offre touristique.

VISITE D'ENTREPRISES CROATES

27.06.2000

BUDVA - Les effets de la rencontre entre les présidents montenegrin et croate ne se sont pas fait attendre. Ce mercredi 28, et pour deux journées d'affilée, 150 entrepreneurs croates rencontreront des entrepreneurs montenegrins à Budva pour relancer d'anciens ou de nouveaux arrangements économiques.

IMPORTATION MASSIVE D'ÉLECTRICITÉ

26.06.2000

PODGORICA - EPCG (Elektroprivrede Crne Gore - Compagnie d'électricité du Monténégro) a importé 295 millions de KWh d'EPRS (Elektroprivrede Republike Srpske - Compagnie d'électricité de la Republika Srpska) soit 70% de plus par rapport aux quantités planifiées depuis le début du contrat.

COCA-COLA MONTENEGRIN

23.06.2000

BAR - Après 7 mois d'inactivité en raison de l'embargo, la société Primorka de Bar a repris l'embouteillage de la boisson Coca-Cola à raison de 16 heures par jour. Ce qui devrait suffir pour satisfaire l'intense consommation de cette boisson populaire tous les étés.

Les dirigeants de Primorka affirme que cette reprise s'est faite dans les meilleurs conditions avec la poursuite de l'excellente collaboration avec la société IBP Beograd.

MONET ENTRE DANS LA DANSE

23.06.2000

PODGORICA - Monet, le nouvel opérateur de téléphonie mobile, ouvrira ses lignes le 1er juiller 2000 et annonce déjà des prix 25% inférieurs à ceux de MontePro, l'unique opérateur au Monténégro depuis 1996.

Tous les détails n'ont pas été annoncés pour conserver l'effet de surprise mais cette dualité va invariablement profiter aux usagers comme c'est souvent le cas dans ce genre de marchés.

Une grande partie du territoire montenegrin serait déjà couverte par ses bornes selon Monet.

LE MONTÉNÉGRO ENCORE PLUS MAÎTRE DE SES FRONTIÈRES ET DE SON COMMERCE EXTÉRIEUR

16.06.2000

PODGORICA - Le gouvernement montenegrin a très officiellement annoncé qu' "en raison du fonctionnement actuel de la Fédération yougoslave, qui porte un préjudice aux intérêts économiques de la république, le Gouvernement du Monténégro s'est définitivement saisi des compétences suivantes":

- contrôle des frontières (+ modernisation)
- commerce extérieur
- marchés financiers (titres, obligations,...)
- contrôles sanitaires, vétérinaires, agricoles et économiques.

LA BIÈRE DE NIKSIC MOUSSE !

15.06.2000

NIKSIC - Si vous ne connaissez pas la bière de Niksic, c'est que vous n'avez jamais bu une bière. Enfin presque... Tout les étrangers s'accordent pour dire que la saveur de la Niksicko est une des plus appréciées. Je raconte n'importe quoi? Il n'y a pas assez de place sur l'étiquette pour reproduire tous les prix et médailles d'or de qualité glanées dans le monde...

Les cinq premiers mois de cette année, 214.000 hectolitres de différentes boissons ont été distillés dans la Niksicka Pivara (Brasserie de Niksic), ce qui représente une augmentation de 23% pour la même période par rapport à l'année passée. Et l'été est propice à une augmentation de la production.

La direction de la brasserie regrette cependant que les conditions du marché montenegrin ne sont pas encore plus favorables. En effet, l'importation illégale de bières slovènes, croates, turques et hollandaises réduisent la marge de manœuvre de la brasserie. Et puisque l'entrée de la bière de Niskic est fortement limitée et taxée dans d'autres pays, la brasserie estime qu'elle est perdante sur tous les tableaux.

L'USINE D'ALUMINIUM "KAP" DE PODGORICA PEUT EXPORTER

14.06.2000

LUXEMBOURG - Les Ministres des Affaires Etrangères de l'Union Européenne ont adopté la proposition de la Commission Européenne pour une libéralisation commerciale avec l'Albanie, la Bosnie & Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine et le Kosovo.

L'usine d'aluminium "KAP" de Podgorica exportait plus vers l'Europe qu'elle ne produisait pour le marché intérieur. Elle avait notamment signé en 1997 un accord de coopération avec le français Rhône-Poulenc mais tout avait été arrêté en raison de l'embargo sur la Fédération yougoslave à cause de la crise du Kosovo.

Cette libéralisation ne touche pas encore le vin, la viande et le poisson; ces denrées peuvent toutefois faire l'objet de petites transactions. Par contre, les textiles ne font pas encore l'objet d'une autorisation. L'assouplissement général sera graduel et se fera selon le principe de l'échange réciproque.

C'est la seconde phase de libéralisation qui touche la Bosnie & Herzégovine et la Croatie alors que c'est la première qui concerne le Monténégro et le Kosovo. On peut toutefois se demander ce que le Kosovo peut bien produire de valable dans l'état où il se trouve...

SALAIRES ET PENSIONS DEUX FOIS PLUS ÉLEVÉS QU'EN SERBIE

06.06.2000

BELGRADE - Le Service Fédéral de Statistiques publie des chiffres intéressants:

- les salaires et les pensions au Monténégro sont deux fois plus élevés qu'en Serbie mais le panier de la ménagère montenegrine coûte 28,5% plus cher que celui de la ménagère serbe (Monténégro: 356 DEM - Serbie: 302 DEM),

- le salaire moyen au Monténégro est de 181 DEM tandis que le minimum s'affiche à 70 DEM. En Serbie, le salaire minimum est de 10,5 DEM,

- la pension moyenne au Monténégro est de 169,5 DEM et la plus élevée limitée à 615 DEM. La plus grande pension en Serbie est de 235 DEM.

50 MILLIONS D'EUROS POUR LE MONTÉNÉGRO EN L'AN 2000

06.06.2000

LUXEMBOURG - Les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union Européenne (ECOFIN) ont invité la Banque Européennen d'Investissement (BEI) de verser d'urgence 15 millions d'euros en guise d'investissement au Monténégro. Ce montant ne fait pas partie des 20 millions d'euros déjà libérés par la BEI le 8 mai dernier.

Cet argent servira principalement à la reconstruction des routes, des voies de chemin de fer et des infrastructures maritimes sur l'Adriatique.

Pour l'an 2000, on estime à 50 millions d'euros "l'investissement" de l'Union Européenne au Monténégro.

"LE SYSTÈME BIMONÉTAIRE AU MONTÉNÉGRO A RÉUSSI" AFFIRME "MONET"

04.06.2000

En décembre dernier, le Monténégro a introduit un système bimonétaire qui autorise, en plus du dinar yougoslave, d'utiliser le mark allemand comme monnaie. Une des raisons en est l'embargo qui frappe la Serbie et qui donc bloquait les initiatives du Monténégro en matière commerciale. Cette réforme fut donc possible depuis que les sanctions contre le Monténégro ont été levées en octobre dernier. De plus en plus autonome vis-à-vis de la Serbie, le Monténégro a donc en quelques mois légèrement amélioré (on est encore très loin de l'embelie...) son économie.

Le magazine économique "Monet" affirme que "le système bimonétaire est une réussite. Trois mois après son introduction, l'inflation est de 2 % mais il faut encore attendre pour en tirer des conséquences définitives. L'expérience d'autres pays qui ont introduit une monnaie étrangère montre qu'il faut attendre au moins un an pour établir un bilan valable."

Cette annonce intervient à 10 jours des élections municipales qui permettront de vérifier comment l'électorat, même s'il ne s'agit que de deux villes, juge l'action du gouvernement ces deux dernières années.

Depuis l'introduction du nouveau système, certaines analyses montrent que le pouvoir d'achat d'un Montenegrin est 28,5% plus élevé que celui d'un Serbe. Le salaire moyen au Monténégro est de 185 DEM.

GOUVERNEMENT

- Présidence (Milo Djukanovic, en anglais et en serbe)
- Gouvernement (Composition, Premier Ministre, Législation,... en anglais et en serbe)
- Parlement (en serbe uniquement)

VILLES & CULTURE

- Podgorica (capitale)
- Cetinje (capitale historique)
- Budva (la plus ancienne ville de la côte: 2500 ans)
- City Theatre (la vieille ville de Budva est transformée en centre culturel pendant l'été)
- Kotor (site officiel)
- Kotor Historic Archives (Archives historiques de la ville, en anglais)
- Bar (la ville du port principal)
- Herceg-Novi (station balnéaire)
- Tivat (localité de l'unique aéroport sur la côte)
- Pljevlja
- Théâtre National

SERVICES

PRESSE ÉCRITE

- Vijesti (quotidien proche du gouvernement)
- Pobjeda (quotidien)
- Dan (quotidien serbe)
- Monitor (hebdomadaire indépendantiste)
- Glas Crnogoraca (hebdomadaire fondé en 1873 et défendant un Monténégro serbe. Site temporairement suspendu)
- Onogost (bi-mensuel)
- Trend (hebdomadaire jeunes)
- Omladinski Grafiti (périodique satirique)
- Montena-Fax (agence de presse, en anglais)

SITES INTERNET

- Montenegrin Search Engine
- Media Club (informations en serbe, en anglais, en français (miroir de mon site) et en italien)
- Montenegro News
(informations en serbe et en anglais - indépendantiste)
- PCNEN (informations en serbe et en anglais, minute par minute avec des analyses)
- Montenegro.com
(informations en anglais)
- Montenegro Today (informations en anglais du Centre d'Information du gouvernement)
- Montenet (encyclopédie en anglais sur le Monténégro)
- Rastko Projekat (Bibliothèque en ligne des traditions et cultures serbes du Monténégro)
- Cafe del Montenegro (cybercafé)
- Albanais du Monténégro