Branislav Milic - Montenegro / Archives / 2000.06.17

"La Serbie est un Etat terroriste aux mains d'un groupe implacable qui cherchera encore par tous les moyens à m'éliminer et à éliminer d'autres personnes dérangeantes car c'est leur manière de gérer l'Etat. Ils ont transformé la Serbie en camp de concentration où le droit et la loi n'existent plus. La situation y est devenue pire qu'en 1945 et même qu'en 1946 (NDLR: année de la purification impitoyable des opposants au régime communiste fraîchement installé par Tito). Ils m'ont sûrement pistés, ils savaient que je n'aime pas avoir une sécurité omniprésente. Ce qui s'est passé à mon retour de Moscou, lorsque mes gardes du coprs ont été arrêtés et emprisonnés pour possession illégale d'armes, était une préparation de tout ceci. Ce n'est pas le moment de parler d'une quelconque stratégie pour le SPO (Srpski Pokret Obnove - Mouvement du Renouveau Serbe) après tout cela mais il faut bien reconnaître qu'en Serbie, les conditions pour une vie libre et sécurisée n'existent pas. Même le multipartisme est illusoire. C'est pourquoi je me demande pourquoi mes collègues de l'opposition sont prêts à accepter des élections dans de telles conditions. Pour qu'il y ait des élections, la terreur, la répression et la violation de l'Etat de droit doivent s'arrêter. Les élections doivent aussi concerner tous les niveaux de pouvoir."

RÉACTIONS DE DRASKOVIC AU QUOTIDIEN "VIJESTI"	17.06.2000

PODGORICA - Voici un condensé de la conférence de presse improvisée par Vuk Draskovic dans son appartement de Budva et publiée par le quotidien Vijesti: "Irak balkanique" "La Serbie est un Etat terroriste aux mains d'un groupe implacable qui cherchera encore par tous les moyens à m'éliminer et à éliminer d'autres personnes dérangeantes car c'est leur manière de gérer l'Etat. Ils ont transformé la Serbie en camp de concentration où le droit et la loi n'existent plus. La situation y est devenue pire qu'en 1945 et même qu'en 1946 (NDLR: année de la purification impitoyable des opposants au régime communiste fraîchement installé par Tito). Ils m'ont sûrement pistés, ils savaient que je n'aime pas avoir une sécurité omniprésente. Ce qui s'est passé à mon retour de Moscou, lorsque mes gardes du coprs ont été arrêtés et emprisonnés pour possession illégale d'armes, était une préparation de tout ceci. Ce n'est pas le moment de parler d'une quelconque stratégie pour le SPO (Srpski Pokret Obnove - Mouvement du Renouveau Serbe) après tout cela mais il faut bien reconnaître qu'en Serbie, les conditions pour une vie libre et sécurisée n'existent pas. Même le multipartisme est illusoire. C'est pourquoi je me demande pourquoi mes collègues de l'opposition sont prêts à accepter des élections dans de telles conditions. Pour qu'il y ait des élections, la terreur, la répression et la violation de l'Etat de droit doivent s'arrêter. Les élections doivent aussi concerner tous les niveaux de pouvoir."