Branislav Milic - Montenegro / Archives / 2000.06.20

PODGORICA - C'est demain, mercredi 21 juin 2000, que Carla Del Ponte, le procureur du Tribunal Pénal International de La Haye, se rendra au Monténégro pour une séance de travail avec le gouvernement montenegrin. Dragan Soc, le Ministre de la Justice, justifiait la semaine passée cette visite qui "se fera dans le cadre de la coopération des instances montenegrines avec le TPI. Le Monténégro collaborera dans tous les domaines et jusqu'à présent nos relations ont été correctes" avait-il déclaré au quotidien Podbjeda.

Cependant, le SNP (Socijalisticka Narodna Partija - Parti Populaire Socialiste - pro-Milosevic) ne l'entend pas de cette oreille et annonce des manifestations pour empêcher la venue de Carla Del Ponte au Monténégro: "Nous lui conseillons de rester à La Haye et de recevoir ses invités là-bàs. Si elle ne prend pas en compte notre conseil, le SPS (Socijalisticka Partija Srbije - Parti Socialiste de Serbie - le parti de Milosevic) et la coalition "Pour la Yougoslavie" invitera les citoyens du Monténégro à une grande manifestation en vue de bloquer son arrivée. C'est alors qu'elle verra ce que les honnêtes Montenegrins et Yougoslaves pensent des crimes de l'OTAN et de ses complices. Elle doit être considérée comme une personne qui a participé à l'agression contre notre pays".

Le gouvernement fédéral yougoslave a aussi déclaré hier lundi qu'il interdira l'entrée de Del Ponte en Yougoslavie car "elle est membre de l'administration de l'OTAN et qu'elle ne dispose donc pas de visa pour visiter le territoire souverain yougoslave, en ce compris le Kosovo" (qu'elle compte visiter ce jeudi). Dominique Raymond, un des assistants de Del Ponte, insiste sur le fait que "le procureur du TPI se rend au Monténégro à l'invitation du gouvernement montenegrin".

Carla Del Ponte a refusé de considérer l'agression de la Yougoslavie par l'OTAN au printemps 1999 comme une violation des droits internationaux et comme un crime de guerre. J'ai rencontré beaucoup de professeurs spécialisés dans le droit international qui ne sont pas du même avis qu'elle...

VISITE SOUS HAUTE TENSION DE CARLA DEL PONTE	20.06.2000

PODGORICA - C'est demain, mercredi 21 juin 2000, que Carla Del Ponte, le procureur du Tribunal Pénal International de La Haye, se rendra au Monténégro pour une séance de travail avec le gouvernement montenegrin. Dragan Soc, le Ministre de la Justice, justifiait la semaine passée cette visite qui "se fera dans le cadre de la coopération des instances montenegrines avec le TPI. Le Monténégro collaborera dans tous les domaines et jusqu'à présent nos relations ont été correctes" avait-il déclaré au quotidien Podbjeda. Cependant, le SNP (Socijalisticka Narodna Partija - Parti Populaire Socialiste - pro-Milosevic) ne l'entend pas de cette oreille et annonce des manifestations pour empêcher la venue de Carla Del Ponte au Monténégro: "Nous lui conseillons de rester à La Haye et de recevoir ses invités là-bàs. Si elle ne prend pas en compte notre conseil, le SPS (Socijalisticka Partija Srbije - Parti Socialiste de Serbie - le parti de Milosevic) et la coalition "Pour la Yougoslavie" invitera les citoyens du Monténégro à une grande manifestation en vue de bloquer son arrivée. C'est alors qu'elle verra ce que les honnêtes Montenegrins et Yougoslaves pensent des crimes de l'OTAN et de ses complices. Elle doit être considérée comme une personne qui a participé à l'agression contre notre pays". Le gouvernement fédéral yougoslave a aussi déclaré hier lundi qu'il interdira l'entrée de Del Ponte en Yougoslavie car "elle est membre de l'administration de l'OTAN et qu'elle ne dispose donc pas de visa pour visiter le territoire souverain yougoslave, en ce compris le Kosovo" (qu'elle compte visiter ce jeudi). Dominique Raymond, un des assistants de Del Ponte, insiste sur le fait que "le procureur du TPI se rend au Monténégro à l'invitation du gouvernement montenegrin". Carla Del Ponte a refusé de considérer l'agression de la Yougoslavie par l'OTAN au printemps 1999 comme une violation des droits internationaux et comme un crime de guerre. J'ai rencontré beaucoup de professeurs spécialisés dans le droit international qui ne sont pas du même avis qu'elle...