PODGORICA - L'Armée Yougoslave avait arrêté dans la nuit de mardi à mercredi deux Britanniques et deux Canadiens le long de la frontière entre le Monténégro et le Kosovo. Ils ont été exhibés à la télévision yougoslave avec des armes à feu et du matériel que l'Armée Yougoslave affirme avoir trouvé en leur possession. Les autorités britanniques affirment que les deux Britanniques sont des policiers détachés auprès de la Mission des Nations unies au Kosovo (Minuk). Les deux autres, Canadiens, sont un ingénieur des mines et son neveu qui venaient de terminer une mission dans une carrière du Kosovo. D'après l'Armée Yougoslave, les quatre étaient en possession de matériel militaires et d'explosifs et avaient, semble-t-il, reçu une formation en vue de commettre des actes de sabotage (d'après l'AFP).
L'Armée Yougoslave en a profité pour accuser la police montenegrine de bénéficier de l'entraînement des ses "infiltrés" qui seraient aussi des SAS.
Le sang de Vukasin Maras, le Ministre de l'Intérieur, n'a fait qu'un tour et accuse à son tour l'Armée Yougoslave de "vouloir présenter son ministère comme une organisation criminelle liée aux mafias italiennes, à divers groupes terroristes et à divers services secrets. Il est temps que ces intimidations et ces manipulations cessent car en même temps elles ternissent fortement l'image de l'Armée Yougoslave aux yeux des citoyens. Qui sait où cela peut nous mener ? L'Armée Yougoslave déclare qu'elle est un facteur de paix dans la Fédération. Qu'elle prouve qu'elle n'est pas un facteur de déstabilisation et d'éventuels affrontements. Nous sommes convaincus que le Ministère de l'Intérieur et l'Armée Yougoslave comptent en leur sein des personnes suffisament responsables pour jouer la carte de la mesure et pour prévenir toute étincelle".