ZAGREB - Le 4 novembre dernier, Zoran Djindjic, le manager de la DOS (Demokratska Opozicija Srbije), avait appelé la Croatie a faire un "geste de gentleman" en laissant la presqu'île de Prevlaka au Monténégro comme zone touristique démilitarisée.
La réaction de Stjepan Mesic, le Président croate, ne s'est pas faite attendre: "Prevlaka n'est pas une question de territoire mais relève de la sécurité de la Croatie. Cela doit être une zone démilitarisée des deux côtés".
Goran Rotim, le porte-parole du Ministère croate des Affaires Étrangères, estime que "l'appel de Djindjic serait bizarre s'il n'était pas dangeureux. Prevlaka est un morceau inséparable de la Croatie. Les autorités de Belgrade doivent trouver autre chose pour prouver leur nouvelle orientation sur les questions de politique extérieure..."
Branko Lukovac, le Ministre des Affaires Étrangères, a réagi 24 heures plus tard en mettant définitivement les points sur les i: "Le Monténégro entretient avec la Croatie des relations de pleine confiance mutuelle, surtout ces derniers mois. La question de Prevlaka a été quasiment résolue au plus haut niveau entre les deux pays et tout le monde sait que le Monténégro ne revendiquera pas ce qui appartient à la Croatie. Mais nous nous sommes mis d'accord pour que cette zone soit progressivement démilitarisée et que le tourisme y soit développé conjoitement par les deux pays". Voilà qui devrait faire comprendre à Zoran Djindjic que le Monténégro est capable de gérer tout seul ses problèmes...
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