Branislav Milic - Montenegro / Archives / 2001.03.05

Après le sixième jour dans la capitale fédérale américaine dans le cadre des festivités pour l'élection du nouveau président des USA, Milo Djukanovic n'avait toujours pas rencontré Georges Bush. De manière tout à fait inattendue, ce qui devait être un grand coup de rein sur la scène internationale de l'option indépendantiste s'est transformé en cauchemar politique.

Les États-Unis ("notre partenaire le plus important" comme dit Branko Lukovac, le Ministre des Affaires Étrangères) ont joué un sale coup à la délégation monténégrine puisque tour à tour, staff de la présidence, Département d'État (Colin Powell) et députés, ont ignoré le Président monténégrin en lui opposant une fin de non-recevoir à toutes les demandes de rendez-vous. Le Président Djukanovic n'était invité qu'au diner de Georges Bush, mais aucune rencontre n'était prévue.

Là où le clou fut enfoncé, c'est lorsque Colin Powell a reçu le nouveau Premier Ministre Serbe Zoran Djindjic qui, hiérarchiquement parlant, est à un étage inférieur dans la structure fédérale yougoslave. Le porte-parole du Département d'État a fait savoir que "l'accolade" de Powell au nouveau Premier Ministre démocratique serbe doit être comprise comme le refus américain de soutenir l'option indépendantiste des autorités monténégrines. Et la cerise sur le gâteau fût la rencontre entre Colin Powell et Hashim Tashi, le chef de l'UÇK qui est loin d'avoir abandonné ses raids terroristes sur les populations non-albanophones du Kosovo...

Finalement, l'équipe présidentielle n'a rencontré que des députés et sénateurs moins en vue et qui soutiennent l'indépendance. Mais globalement, cette escapade fut un échec cuisant et le NS demandera même la démission de Branko Lukovac après cette "folle entreprise de dépense inutile d'argent et d'énergie qui n'a suscité l'intérêt que de politiciens américains de seconde zone". Le NS estime que le chef de la diplomatie monténégrine est le principal responsable de cette débâcle.

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DÉBÂCLE À WASHINGTON	05.03.2001



PODGORICA - Le quotidien Vijesti, proche du DPS de Milo Djukanovic, annonçait très solennelement: "Le Président Djukanovic est arrivé hier soir à Washington où il va rencontrer le Président Bush". Après le sixième jour dans la capitale fédérale américaine dans le cadre des festivités pour l'élection du nouveau président des USA, Milo Djukanovic n'avait toujours pas rencontré Georges Bush. De manière tout à fait inattendue, ce qui devait être un grand coup de rein sur la scène internationale de l'option indépendantiste s'est transformé en cauchemar politique. Les États-Unis ("notre partenaire le plus important" comme dit Branko Lukovac, le Ministre des Affaires Étrangères) ont joué un sale coup à la délégation monténégrine puisque tour à tour, staff de la présidence, Département d'État (Colin Powell) et députés, ont ignoré le Président monténégrin en lui opposant une fin de non-recevoir à toutes les demandes de rendez-vous. Le Président Djukanovic n'était invité qu'au diner de Georges Bush, mais aucune rencontre n'était prévue. Là où le clou fut enfoncé, c'est lorsque Colin Powell a reçu le nouveau Premier Ministre Serbe Zoran Djindjic qui, hiérarchiquement parlant, est à un étage inférieur dans la structure fédérale yougoslave. Le porte-parole du Département d'État a fait savoir que "l'accolade" de Powell au nouveau Premier Ministre démocratique serbe doit être comprise comme le refus américain de soutenir l'option indépendantiste des autorités monténégrines. Et la cerise sur le gâteau fût la rencontre entre Colin Powell et Hashim Tashi, le chef de l'UÇK qui est loin d'avoir abandonné ses raids terroristes sur les populations non-albanophones du Kosovo... Finalement, l'équipe présidentielle n'a rencontré que des députés et sénateurs moins en vue et qui soutiennent l'indépendance. Mais globalement, cette escapade fut un échec cuisant et le NS demandera même la démission de Branko Lukovac après cette "folle entreprise de dépense inutile d'argent et d'énergie qui n'a suscité l'intérêt que de politiciens américains de seconde zone". Le NS estime que le chef de la diplomatie monténégrine est le principal responsable de cette débâcle. Vos commentaires sur le forum.