BRUXELLES - À deux moments cruciaux, à chaque fois le Président Djukanovic devait poser des gestes importants en matière de politique internationale, deux nouvelles sont venues ébranler sa volonté de briller sur la scène internationale.
C'est ainsi que l'on a entendu la possible diffusion d'un mandat d'arrêt international émis par la justice italienne contre le Président pour trafic de cigarettes. Le journal bosno-serbe Reporter est à la base de ces informations mais objectivement, il s'agit plus de déstabilisation en vue de discréditer.
Il est vrai que l'étau se resserre, preuves à l'appui, autour de Milo Djukanovic au sujet de ses activités de trafic qui sont des secrets de Polichinelle mais tant que des mandats d'arrêt internationaux, motivés par des preuves irréfutables, ne sont pas émis, on peut considérer qu'il s'agit de désinformation en ces moments cruciaux pour la République dont l'équipe dirigeante veut obtenir l'indépendance.
Une possible inculpation de Milo Djukanovic pour son rôle politique (similaire à celui de Biljana Plavsic) dans l'attaque contre Dubrovnik en 1992 flotte aussi dans les airs. Le Président a déclaré qu'il se rendrait à La Haye s'il était convoqué car il n'a rien à se reprocher. Ce qui reste à prouver si le se souvient avec quel zèle il soutenait les troupes serbes dans leur action. Reste à savoir si Carla Del Ponte, le Procureur en chef du TPI, osera mettre à prix la tête du Président alors que le processus électoral et indépendantiste est en cours... Dilemme, dilemme.
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