Branislav Milic - Montenegro / Archives / 2000.06.19

VENISE - Lors de la conférence de presse qui a suivi la Conférence "Europe et Balkans: Pacte de Stabilité pour les Réformes et le Développement" qui s'est tenue ce dimanche à Venise, le président Milo Djukanovic a condamné "l'importation du terrorisme de Belgrade au Monténégro. L'assassinat de Goran Zugic et l'attentat sur Vuk Draskovic sont politiquement motivés."

Une nouvelle fois intérrogé par les journalistes sur la question de l'indépendance du Monténégro, Milo Djukanovic s'est montré de plus en plus décidé: "Pour le moment, le référendum n'est pas au calendrier en raison du caractère explosif de la question tant à l'intérieur du pays qu'en raison de la situation politique des Balkans. Si nous agissons sur un coup de tête, nous ferions une erreur de taille et serait l'occasion que Belgrade attendrait pour déstabiliser la région. Nous ne sommes pas pressés mais il faudra qu'un jour ou l'autre ce référendum ait lieu car chaque citoyen a le droit de choisir dans quel pays il désire vivre. Nos objectifs démocratiques peuvent être réalisés avec la Serbie, nous en avons informés les dirigeants belgradois, mais pour l'instant nous n'avons pas reçu de réponse. Si la Serbie persiste avec la confrontation avec la communauté internationale et la dictature de Milosevic, nous réaliserons nos objectifs comme un pays indépendant. Mais cela ne pourra se faire sans une politique préventive de la communauté internationale pour éviter toutes les erreurs commises avant, pendant et après les conflits comme c'est le cas avec la Bosnie et le Kosovo."

Mais Djukanovic insiste sur le soutien international: "Même si nous sommes financièrement aidés par l'Union Européenne et les États-Unis, il n'y aura pas de stabilité dans les Balkans tant que nous ne pourrons nous adresser aux organisations financières internationales. Nous avons, je crois, suffisamment démontré nos visées démocratiques". Le fait que le Monténégro fasse partie avec la Serbie de la Fédération Yougoslave l'empêche de recourir aux services de ces institutions puisqu'il n'est pas un Etat indépendant. Vous comprenez le dilemme...

L'INDÉPENDANCE DU MONTÉNÉGRO: "LA BALLE EST DANS LE CAMP DE MILOSEVIC"	19.06.2000

VENISE - Lors de la conférence de presse qui a suivi la Conférence "Europe et Balkans: Pacte de Stabilité pour les Réformes et le Développement" qui s'est tenue ce dimanche à Venise, le président Milo Djukanovic a condamné "l'importation du terrorisme de Belgrade au Monténégro. L'assassinat de Goran Zugic et l'attentat sur Vuk Draskovic sont politiquement motivés." Une nouvelle fois intérrogé par les journalistes sur la question de l'indépendance du Monténégro, Milo Djukanovic s'est montré de plus en plus décidé: "Pour le moment, le référendum n'est pas au calendrier en raison du caractère explosif de la question tant à l'intérieur du pays qu'en raison de la situation politique des Balkans. Si nous agissons sur un coup de tête, nous ferions une erreur de taille et serait l'occasion que Belgrade attendrait pour déstabiliser la région. Nous ne sommes pas pressés mais il faudra qu'un jour ou l'autre ce référendum ait lieu car chaque citoyen a le droit de choisir dans quel pays il désire vivre. Nos objectifs démocratiques peuvent être réalisés avec la Serbie, nous en avons informés les dirigeants belgradois, mais pour l'instant nous n'avons pas reçu de réponse. Si la Serbie persiste avec la confrontation avec la communauté internationale et la dictature de Milosevic, nous réaliserons nos objectifs comme un pays indépendant. Mais cela ne pourra se faire sans une politique préventive de la communauté internationale pour éviter toutes les erreurs commises avant, pendant et après les conflits comme c'est le cas avec la Bosnie et le Kosovo." Mais Djukanovic insiste sur le soutien international: "Même si nous sommes financièrement aidés par l'Union Européenne et les États-Unis, il n'y aura pas de stabilité dans les Balkans tant que nous ne pourrons nous adresser aux organisations financières internationales. Nous avons, je crois, suffisamment démontré nos visées démocratiques". Le fait que le Monténégro fasse partie avec la Serbie de la Fédération Yougoslave l'empêche de recourir aux services de ces institutions puisqu'il n'est pas un Etat indépendant. Vous comprenez le dilemme...